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lundi, 31 octobre 2005

Merida, Los Llanos et Salto Angel

On vous ecrit aujoud'hui de Ciudad Bolivar, ou on prepare notre trek a Roraima, le plus haut tepuy du Venezuela. Les tepuys sont des plateaux isoles du reste de la savane environnante par des falaises de 1000m, ce qui a permi a des vegetaux et petits animaux de se developper de facon separee et d'evoluer differement.

Voila pour le planning.

Revenons donc aux jours passes. On a donc enchaine 3 jours a Merida, 4 jours dans los Llanos (les plaines) puis 3 a Canaima.

Merida:

comme on l'a dit dans le mail, c'est un peu le Grenoble Venezuelien, un petit plateau entoure de hautes montagnes culminant a 5070m pour le plus haut, le Pico Bolivar. Il y a un chouille de neige a partir de 4500m, mais en dessous c'est plutot les alpes de haute-provence en ete. La ville est sympa et on peu y deguster des jus de fraise ou de mure a tomber par terre. On y a donc fait un tour de 4x4 dans les villages de montagne, un saut en parapente et une randounette pepere commencant a 3000m, et se finissant guere plus haut a cause de la pluie qui s'est abbatue sur nous a ce moment la.

Depuis Merida on a fait une excursion dans Los Llanos: 500 bornes dans un enorme Dodge RAM de 15 places, a trois personnes seulement: le chauffeur et nous 2. pas de guide, passke pour 2 touristes ils ne voulaient pas payer guide + chauffeur (la on s'est un peu fait rouler...). apres la route magnifique (montagnes immenses et tres encaissees facon Sechilienne, mais verdoyantes et sans usines, puis grandes plaines a moitie innondees), en approchant du camp on fait notre premiere rencontre avec Dame Nature: une maman Caiman et trois petits de 20cm de long qui traversent la route. Maman s'enfuie dans le fourre, et on cueille les petits entre nos doigts. On continue ensuite dans la plaine qui s'etire a perte de vue avec ses caimans le long des points d'eau, ses troupeaux de chevaux, zebus et buffles en liberte. Les activites qui nous ont le plus branches sont le safari photo sur le toit du 4x4 pendant lequel on a vu un anaconda en pleine digestion d'une tortue, et la version aquatique du safari dans une pirogue au milieu de canaux etroits entoures de jungle (et la on a vu des dauphins d'eau douce, des capibaras, des tortues style prehistoriques et moult oiseaux). La peche au pyranas est plus anecdotique, mais marrante quand meme: a l'inverse de la peche aux autres poissons ou il faut attendre... attendre...attendre, la on plonge le bout de viande, et si on ne tire pas assez vite en 2 secondes il n'y a plus rien au bout de l'hamecon. Les locaux nous ont dit qu'il n'y avait eu qu'un accident avec les pyranas, un gars qui est descendu dans l'eau en bottes, et qui aurait ete mange jusqu'a l'os, sauf dans les bottes ou il restait la chair (vrai ou pas, on ne sait pas. Cèst peut-etre comme l'histoire du dahut qu'on raconte aux parigots -allez Mere-Noelle fais pas la gueule).Au final on les a plus nourris que peches. Heureusement notre guide local en a peche pour nous, et on a eu la "joie" d'en manger le soir: pas trop de gout, pas trop a manger, mais plein d'aretes. Petite note au passage sur les cowboys des Llanos. C'est comme des cowboys d'antan, avec un jean, un stetson et une chemise a carreaux, mais avec une machette a la place du revolver. Pas de tele, pas d'eau courante, pas d'electricite (enfin si, 3 heures chaque soir au groupe electrogene). Et ils regardent les etrangers comme dans les films avec John Wayne.

Passage eclair a Barinas (ville assez pourrie et sans interet, pleine de bouseux antipathiques) pour une sequence rafting et un bus qui nous emmene en une nuit et une matinee a Ciudad Bolivar, avec en cours de route un film francais en francais (sous-titre espagnol): Banlieue 13. 

De Cuidad Bolivar, on fait l'expe pour Salto Angel, la chute la plus haute du monde avec 979m. On ne vous raconte meme pas l'epopee pour obtenir du pognon dans une banque pour payer la sortie, c'est l'enfer et il y a souvent 3 heures de queue.  On finit quand meme par prendre un Cessna (special dedidace a Jean-Pierre F. qui a prefere garder l'anonymat), a moitie rempli de vivres, et a moitie de nous, qui nous emmene a Canaima: atterrissage dans un cadre magique, avec 5 chutes d'eau monstrueuses tombant dans une lagune d'eau rouge, en pleine jungle, entoure de tepuys aux formes surrealistes. les 3 jours de l'expe sont majoritairements faits en pirogue pour remonter les 80 bornes jusqu'aux chutes. On va vous mettre la photo de la chute sur le ouebe, mais ne revez pas, ca n'a rien a voir en vrai. on a vraiment du mal a se rendre compte tellement c'est surdimensionne! La chute ne fait quasiment pas de bruit parceque l'eau atteint le sol sous forme de spray. Le retour est assez chiant meme si la descente des rapides en pirogue est assez sensationnelle.

On est un peu creves parce q'on en est a 7 nuits de hamac plus une dans un bus de nuit, et ici a la posada il y a eu une panne de jus donc on a passe la nuit dans un vrai lit mais sans clim' , un enfer. heureusement le proprio a fait passer une rallonge electrique depuis l'autre cote de la rue pour alimenter 2 ou 3 ventilos.

Pour les photos il va falloir patienter un peu parceque la il est 18.15, et a 19h on prend le bus de nuit pour demarrer les 6 jours de trek vers Roraima depuis San Francisco de Uairen (le nom est probablement ecorche). prochaine mise a jour peut-etre du Bresil!

15:30 Publié dans Venezuela | Lien permanent | Envoyer cette note