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mercredi, 12 octobre 2005

Le parc Henry Pittier

Apres avoir quitte Caracas, nous avons pris le bus vers Marracay puis Choroni. Le Venezuela est un pays splendide, tres montagneux et les paysages sont magnifiques. 

Les bus ne sont pas comme chez nous. ils attendent d'etre pleins pour partir, et dans notre cas ca a donne 40 minutes d'attente dans une chaleur moite. Le bus lui-meme est un ancien bus scolaire (comme on en voit dans les vieux films americains) retape, peint de couleurs vives, et sonorise comme une discotheque. On est donc partis comme ca, toutes portes ouvertes, pour une montee infernale un peu du style de celle qui va a l'Alpe du Grand-Serre avec la jungle en plus. Fangio au volant du bus etait oblige de manoeuvrer pour passer les epingles les plus serrees. Apres un passage a 1800m, on a attaque la redescente jusqu'au niveau de la mer dans une foret luxuriante mais sur une route tout aussi tortueuse. On oubliait de dire que par malchance, on etait assis juste sous le caisson de bassesqui pulsait a fond. On peut dire que le voyage etait "vibrant". En pleine foret vierge, sur les bords de la route, sont apparues des maisons faites en bambou (des bouquets de bambous poussent partout, ils font 20m de haut) et en tole. On peut voir depuis le bus, l'interieur de ces maisons rudimentaires, construites sur les pentes de la montagne.

Nous avons fait nos premiers efforts physiques sur cette route. Courbatures assurees apres avoir tente de se cramponner pendant les 3 heures de bus pour 55 km. Les virages sont pris a fond, nous permettant de regarder par la fenetre de gauche puis dans celle de droite, toutes les 3 secondes.

Apres avoir visite une posada (auberge) miteuse, nous decouvrons Los Guanches, tenue par une dame si gentille et attentionnee qu'elle controlera meme notre tenue vestimentaire a chaque depart, pour s'assurer que l'on ne parte pas en short a la montagne.

Pour finir notre journee et repondre a la question de Nicolas M. (qui a prefere garder l'anonymat), nous avons deguste un plat typique, le pabellon fait de riz, haricots noirs, viande ou poisson en fines lamelles et de la banane grillee, au restau El Abuelo.

Choroni est plus connu que Puerto Colombia, pour une raison historique. Dans les temps anciens, les pirates debarquaient a Puerto Colombia et attaquaient la population. Pour eviter cela, a chaque fois que des pirates apparaissaient, tout le monde partait se cacher dans le village de Choroni, et les pirates decouvraient le site de Puerto Colombia vide. Aujourd'hui, Puerto Colombia est un petit village de peche, touristique, avec sa plage de sable fin bordee de palmiers et adossee aux montagnes.

Apres une journee de transition entre promenades et playa (mer a plus de 27 degres) pour recuperer du decalage horaire, on a visite le village de Chuao, accessible uniquement par bateau. Tout ce qui est dans ce village producteur d'un excellent cacao (attention, c'est interdit d'en cueillir car le cacao brut se vend 5 dollars le kilo) a ete apporte par barque, y compris les camions d'exploitation qui arrivent sur trois barcasses attachees ensemble. On s'y est fait guide par 4 jeunes caraquenos (les gens de caracas) super sympas. On y a d'ailleurs vu notre premiere tarentule.

Les deux jours suivants se sont passes dans la montagne avec notre guide allemande Claudia, mariee a Emilio (Venezuelien du cru) . Ils nous ont fait decouvrir la jungle montagneuse, la nourriture locale, et les fruits -fruit de la passion, tamarinier, goyave- directement cueillis sur l'arbre (cueillir est un euphemisme puisqu'ils abattent carrement le bananier pour recuperer le regime, le bananier ne produisant qu'une fois dans sa vie). On s'est ensuite endormi dans nos hamacs en pleine jungle, sur le toit de la cahute de nos guides. Tres bon souvenir...

Pour attirer le celibataire francais ici (hein Mister Camping), le Venezuela a une arme fatale, ses femmes. Elles sont vetues de 3 manieres possibles, soit tres tres court de partout, on ne peut plus, soit moulee de partout, soit les 2.

Et ce n'est pas une legende de dire qu'elles sont belles. Ca y est, vous avez reserve un billet d'avion?

Un autre truc qui n'est pas une legende, les moustiques, dont une sorte un peu plus grosse qu'ils appellent ... los enculos ...et ca fait vraiment mal! -note speciale de Christophe pour les collegues qui sont persuades que ca vient de moi, croyez le ou non, mais c'est Celine qui a pense a ecrire ca-

On est repartis de Choroni mais cette fois en taxi, pilotes par le fiston de Fangio, un type capable de doubler sans visibilite dans une epingle, changer de CD musical, changer de vitesse, klaxonner, tout en meme temps. On comprend mieux pourquoi le risque principal en amerique du sud est le transport... mais on est encore bien vivants.

On est actuellement a la montagne a Merida (le Grenoble venezuelien), arrives ce matin par un bus de nuit. Recit de nos aventures a la prochaine connexion internet, et avec des photos (dont la tarentule), parce la, on debute dans le monde du routard et on a oublie nos photos a l'hotel.

Merci pour vos mails et grosses bises a tous

18:40 Publié dans Venezuela | Lien permanent | Envoyer cette note