lundi, 10 avril 2006

Remontee vers Buenos Aires

Pour cette ultime mise a jour sud-americaine du blog (ben oui on est rentre...), on vous parle de la peninsule Valdes, Cordoba et enfin, Buenos Aires, fantastique capitale, autant pour les gens que pour l'architecture, l'histoire, le foot et le tango.

Mais revenons a Puerto Madryn, au nord-est de la patagonie. On y arrive apres 20 heures de bus depuis Rio Gallegos, porte d'entree de la terre de feu. C'est une ville tranquille en bord de mer, et on est super contents de retrouver un climat plus tempere: ici, c'est t-shirt, cool, et au diable polaires et goretex!

On se met d'accord avec un couple de tcheques pour louer une voiture le lendemain pour visiter la peninsule Valdes, connue pour ses bestioles marines: lions de mer, elephants de mer, pingouins, orques si on a de la chance, pas de baleines parce qu'on est hors saison. Il y a aussi un tas de bestioles terrestres comme le guanaco, le renard patagonien et le tatou (du moins on croit que la traduction francaise du "peludo" est le tatou). La voiture qu'on loue est une Volkswagen Gol. Non, pas une Golf, une Gol. C'est un peu comme une Polo mais en moins bien. La journee de visite dans la peninsule ne nous laisse pas un souvenir imperissable, 7 heures de conduite pour voir des elephants de mer a 200m, bof. Heureusement que les pingouins, eux, etaient a portee de main, et deux tatous sont venus manger des galettes entre nos pieds.

Petite anecdote marrante, en rentrant de la peninsule Valdes, personne dans les rues. Normal, c'est le match de l'annee, Boca Juniors contre River Plates qui se disputent la premiere place du championnat. Une fois dans l'hotel on entend le patron hurler, et il sort dans le jardin en courant, se tenant la tete dans les mains. Que se passe-t'il? on dirait que son fils s'est fait ecraser par une voiture sous ses yeux! ah ben non, juste un but pour River... y sont pas un peu cingles par ici?

Le lendemain, on enchaine pour 20 heures de bus supplementaires direction Cordoba ou habite notre pote de l'inca trail, Marcelo. On est accueillis comme des rois par lui et ses parents, qui habitent dans un quatier tres tres residenciel ou les maisons style Beverly Hills entourent un terrain de golf: ca decoiffe! On passe trois jours dans ce paradis, a visiter la ville et a manger d'excellentes parilladas (les grillades a la mode argentine). Cordoba est la principale ville universitaire d'Argentine. Les jesuites y ont laisse plusieurs importants monuments classes au patrimonial mondial de l'Unesco et des universites. Bref, tres joli et tres bonne ambiance universitaire. On passe aussi une journee dans la nature a la Quebrada del Condorito (la vallee du petit condor) ou les parents condors apprennent a voler aux bebes condors. Les bestioles sont assez impressionnantes: jusqu'a 3m d'envergure pour les males.

Apres avoir bien profite de nos retrouvailles avec Marcelo, on part pour Buenos Aires, a seulement 9 heures de route. Sur les conseils de notre Lonely Planet (le guide) on va dans un hotel "moderne et bien decore, tres bon rapport qualite prix". On trouve un lit en 120cm, et une cabine WC-douche integree: c'est a dire que l'eau coule de la poire de douche directement dans la cuvette des WC. On change de cremerie, un petit peu plus de luxe est souhaite pour finir le voyage...

Alors a Buenos Aires, il y a deux trucs a ne rater sous aucun pretexte: un show de tango argentin, et un match de foot dans le stade de la Boca:

Nous voila donc dimanche a 15 heures a l'entree de la "bonbonera", le stade des Boca Juniors, mecque du football argentin. On s'installe au 2eme rang, a 3 metres de la ligne de touche en milieu de terrain. Cool! Le stade est plein a craquer, couleur bleu et or, ca chante et ca saute de partout. Les pompom girls de l'equipe d'en face (Banfield) font leur entree, et surprise, les supporters de la Boca ne les insultent pas: tu m'etonnes, une dizaine de Pamela Anderson en tenue on ne peut plus minimaliste qui promenent leur silicone sur le terrain, pour un peu les supporters changeraient d'equipe... On a ensuite le droit a Eric Cantonnat en personne qui vient faire un tour sur le gazon, acclame par tout le stade. C'est un pote de Maradonna parait-il. "Si Pele est le roi, Maradonna est le dieu" peut-on lire... y sont pas un peu chauvins, les gars? Les arbitres font leur entree: Cabron! Burro! puto! hijueputa! maricon! Ben voila, on apprend un peu de vocabulaire! La premiere mi-temps est plutot calme, Boca gagne 1 a 0. La deuxieme partie (1 partout) en revanche nous devoile pourquoi le foot en Argentine est different d'en Europe... Il faut s'imaginer le virage des supporters en France pendant PSG-OM, mais dans le stade entier! Avec 2 expulsions de joueurs de la Boca et un but pour Boca dans la derniere minute de jeu (victoire!), c'etait la folie furieuse!

Pour ce qui est du tango, on peut en voir partout. On a choisi le Cafe Tortoni, un des plus anciens cabarets de tango de la ville: piano, contrebasse, accordeon et chanteur accompagnent des danseurs a la classe absolue et des danseuses sublimes dans des danses superbes. Dur a decrire, mieux vaut y aller vous memes!

A part ca, le Buenos Aires historique vaut vraiment le coup: le cimetiere de la Recoleta, le theatre Colon et les multiples eglises, les vieux batiments rappellent les grandes capitales europeennes. En plus la ville est a la fois tres animee et tres calme, les gens decontractes, on s'y sent vraiment bien. On passera notre derniere soiree avec les copines argentines rencontrees pendant l'inca trail, et puis on saute dans l'avion. On espere que le blog vous aura bien plu, et on vous dit a bientot!

20:32 Publié dans Argentine / Chili | Lien permanent | Envoyer cette note

samedi, 25 mars 2006

Le sud patagonien

Nous voila arrives a Puerto Natales, petite ville portuaire calme et agreable. On degote une pension familiale sympathique, avec un petit dejeuner de fou, miam miam. On se decide pour le trek de 7 jours et 6 nuits dans le parc Torres del Paine, on fait le tour des magasins de location de materiel et, on consulte la meteo. Ah, cool, on nous annonce que les 6 prochains jours, ben, il n'y aura que de la pluie ! Meme pas peur ... on change nos plans, on ira a Ushuaia, en Argentine, et on reviendra quand la meteo sera plus clemente.

Pour Ushuaia, on hesitait, serait-ce une destination purement touristique ?! Bon, on verra, de toutes facons, il n'y a que 13 heures de bus... et le journal qui presente la Patagonie n'en dit que du bien. Effectivement, le decor autour de la ville d'Ushuaia est sublime : les montagnes sont couvertes de forêts qui s'arrêtent brusquement pour laisser la place aux pierriers et, plus haut, a la neige. On reserve un tour en bateau sur le canal de Beagle. La vue sur la ville surplombee de montagnes est superbe. On fait le tour de 2 ou 3 îles pour y voir des loups de mer, des cormorans et enfin le celebre phare. La frontiere entre le Chili se trouve quelquepart par la, mais rien ne permet de la voir, elle est dans l'eau.

Le lendemain, on visite le parc national Tierra del Fuego, une journee bien agreable, on se balade au milieu des lapins et autres oiseaux aux noms inconnus. La boucle nous mene au barrage des castors. Si on est chanceux, on peut les voir ... ouais, ben, pour nous, ils dormaient ou ils faisaient la fête chez les voisins, mais on ne les a pas vus.

Le 3eme jour, on fait une petite rando au Cerro del Medio qui offre une vue sur Ushuaia, sa piste d'aterrissage, ses montagnes, le canal de Beagle et en prime, un arc en ciel sur le canal. La meteo est changeante, et au sommet, on passe de la chemisette a la polaire, coupe-vent, sur-pantalon, car il s'est mis a neiger. 10mn plus tard, retour a la chemisette.

Ce n'est pas le tout mais le Chili et le parc Torres del Paine nous attendent. Cette fois, ce seront 18 heures de bus pour retourner a Puerto Natales. On ne regardera pas la meteo car le web a annonce une meteo differente pendant les 7 derniers jours...

A 7h30, on part en bus pour les 7 jours de trek, avec le minimum necessaire dans les sacs, mais la nourriture pese tout de meme. A 10h40, on a le choix de monter directement aux Torres del Paine (et commencer le tour par sa partie qui a une forme de W) ou entamer le circuit a l'envers. On choisit cette derniere option car les Torres sont coiffees de nuages, on terminera par elles, si le temps le veut bien.

Le premier jour, on marche dans une immense plaine pour nous tous seuls car tout le monde a choisi de faire seulement le W. C'est beau, ensoleille et immense. On essuie une petite rincee de 30mn, rien de grave. On installe le campement, entoures de quelques gros moustiques.

Le deuxieme jour sera ... mouille, trempe, degoulinant, de la tete aux pieds (et meme a l'interieur des chaussures). Cela dit, la vue sur les glaciers suspendus, les lacs, les forêts valent ces quelques gouttes incessantes de pluie. Et maintenant, un marais qui trempe les pieds ! Bon, il faut bien passer, il n'y a pas d'autres voies. Sur notre chemin, il y a un refuge, on pourra au moins y essorer les chaussettes.

La fatigue arrive et a 18h, on plante la tente au milieu de nulle part, seuls et frigorifies. Les pates pretes en 8mn sont les bienvenues, ainsi que le the chaud du thermos :-)

Le 3eme jour, c'est comme le 2eme, il pleut. On enfile nos chaussettes et chaussures mouillees et froides. Le pantalon aussi s'est mouille dans la nuit, cool ! On rejoint en 2h le camping suivant, on est encore trempe jusqu'aux os. Devant nous, on voit le col John Gardner a passer, dans le brouillard, la neige, le vent et le froid. 6h de marche et on nous parle d'un marais a traverser. On renonce, pas de ca pour aujourd'hui ! Ce sera feu dans la cabane en bois avec 2 couples arrives la du col John Gardner. Avec notre copain allemand Christoph, qui parle un francais impeccable, on ecoute leurs recits. Ouais, c'est cool de savoir que demain matin, on a devant nous un pont a traverser sur 2 troncs d'arbre qui seront peut-etre sous les eaux ou emportes vu ce qui continue de tomber (5 jours auparavent, le vrai pont a ete emporte par les eaux et le cours d'eau passait dans le camping). Si c'est le cas, c'est 2 jours de marche de retour a la case depart, inimaginable mais bon! On nous dit aussi qu'une heure apres le depart, il y a un marais incontournable et certains se sont enfonces dans la boue jusqu'a la taille, d'autres la cuisse, et au moins les mollets. Le marais, ca dure une heure et apres, ben, il n'y aura plus qu'a affronter le blizzard dans la figure pour passer le col ! On va se coucher, on verra demain.

C'est un miracle, le 4eme jour, il fait beau, inutile donc de rebrousser chemin pendant 2 jours, adieu les plans B et C de Christoph, on est heureux, on part tous les 3. Le pont se traverse sans mouiller les pieds, on suit les conseils d'un guide allemand pour passer le marais avec succes, les pieds ne sont meme pas mouilles. Soit, on a bien fait les singes pour eviter toutes les flaques et bourbiers. Une fois sortis du marais et de la forêt, on en prend pleins les yeux avec l'immense glacier suspendu, les chaines de montagnes, les lacs. Le col se monte bien et on arrive au sommet dans un vent a decorner les cocus... Et la on decouvre le spectable le plus merveilleux et inespere que l'on ait pu imaginer : le glacier Grey a perte de vue, entoure de montagnes recouvertes elles-memes de glaciers ... Les mots manquent pour decrire ce spectable, ca coupe le souffle. Ce qu'on voit devant nous n'est qu'un bout du Campo Hielo Sur, une etendue de glace de la taille de la France. Christoph, notre copain, documente a tout va. Traduction, il traque tout dans son appareil photo ! On enchaine ensuite une descente raide de chez raide, et chacun y va de ses glissades. On va de point de vue en point de vue avec le glacier a portee de main et on arrive au campement apres 7h de marche tres rapide. Et la, il faut le dire, on va prendre notre premiere douche depuis 4 jours ...

Le 5eme jour, ce sera limite course a pied pour commencer, les Christophes sont remontes a force de parler de triathlon ! On profite des dernieres vues sur le glacier Grey et decouvre les Cuernoes del Paine, des falaises granitiques blanches en bas et noires en haut. Comme c'est beau! Et partout il y a des lacs. C'est vente par ici, on pourrait faire de la planche a voile de tous les cotes, on a ete bien bete de ne pas les avoir emmenees ... On laisse Christoph au refuge Pehoe car il souffre un peu du genou, il ne faut pas rigoler avec ca ! On reprend notre route tous les 2. Ce sera douleurs de pied de fou pour Celine, et pas pour Christophe. Au camp suivant, Celine se jette sous la tente pour y profiter du froid mais aussi de repos pour les pieds. Christophe en profite pour aller visiter la Vallee du Francais et profiter de vues superbes, en courant, pourquoi pas...

Le 6eme jour, les pieds de Celine vont mieux, Christophe a lui un peu mal aux orteils aussi, mais quelques 8 heures de marche plus loin, on est au campement le plus haut, presque aux pieds des Torres del Paine que l'on n'avait pas vues au debut du trek. Les pieds font moins mal en montee, du coup il y a du rendement. Les decors du jour sont toujours aussi beaux, des glaciers, des lacs, des plages de galets...

Le 7eme jour, on se reveille a 6h pour monter les 300m de pierrier qui menent aux Torres. Une vingtaine de personnes fait de meme, chacun essaie de trouver sa voie dans le pierrier et en 35mn, on arrive avant le soleil devant un spectable de nouveau eblouissant : les Torres avec a leurs pieds un lac, un glacier, des pierriers. La nature nous impressionne. Ce parc est magique. On profite des changements de couleur du lever du soleil et apres un long moment, on redescend au campement demonter la tente, prendre un the chaud et redescendre jusqu'a l'entree du parc pour crier victoire. A 13h, on est rejoint par Christoph et on est tous heureux d'avoir fait ce maginifique trek. On prend le bus de retour pour Puerto Natales en profitant de la vue sur les guanacos, condors et moutons. L'objectif maintenant, est de se prendre une bonne douche ... et de se faire un bon restau. A minuit, on dit au revoir a notre pote, et on devrait se revoir a Grenoble en avril.

Les conditions du trek etaient tout de meme dures, 2 jours integraux de pluie, 5 nuits sur les 6 a grelotter dans le duvet, le froid du soir, le vent parfois. Cela dit, les paysages valent absolument tout ca, c'est fabuleux, incroyable, a faire !

Apres ca, on a supporte facilement les 6 heures de bus pour Rio Gallegos enchaines immediatement avec les 20h de bus pour Puerto Madryn, a mi-chemin entre la terre de feu et Buenos Aires.

Au programme maintenant, aller voir des elephants des mers, des pingouins, remonter a Cordoba voir les copains du camino inca, a Buenos Aires voir les copines et voili, voilou.

Le prochain blog, ben, ce sera surement le dernier, parce qu'apres, il faut rentrer voir les copains et la famille, en France :-)

 

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mardi, 07 mars 2006

Patagonie chilienne et argentine

J'irai revoir ma normandiiiiiiiiiiiiiiie! Ben voila c'est fait, on est a Chiloe: grandes plages derriere des falaises, bocage sur les collines, vaches, pas mal de pluie. S'ils ne parlaient pas espagnol et que toutes les maisons, sur pilotis ou non, n'etaient pas construites integralement en bois peint de couleurs vives, on s'y croirait vraiment. On a profite de notre passage a Ancud (la petite ville au nord de l'ile) pour aller a une fete folklorique sur une plage de pecheurs. Amusant, c'est de l'accordeon et les ryhtmes sont les memes que ceux des guinguettes campagnardes d'antan. Une petite degustation de curanto, le plat local a base de fruits de mer et galettes de patates (cf la photo), et on enchaine pour la petite ile de Quinchao ou un jeune pisciculteur nous prend en stop et nous fait faire le tour de l'ilot, comme ca, juste pour discuter. Pas de quoi casser des barreaux de chaise, mais c'est joli.

On descend un peu dans l'ile jusqu'a Castro d'ou part le ferry pour la "carretera austral", la piste de terre que l'armee Chilienne a debroussaille vers le sud Chili dans un paysage sublime mais neanmoins hostile. Coup de bol incroyable, c'est le dernier ferry de la saison! On saute dedans et y fait la connaissance de Thomas, un francais speede a mort, et un couple de francais plus ages mais moins presses. Etant donnee la configuration du sud Chili (c'est a dire une seule piste), on ne fera que voyager ensemble, se depasser et se rattraper pendant un moment.

Apres 7h de ferry on debarque a Chaiten, capitale de la pluie avec 3800mm de cumul annuel. On en a profite pour se faire rincer abondamment, a defaut de visiter le parc national du coin qui pourtant vaut le coup. On prend donc le bus pour Coyhaique, 400km plus au sud sur la carretera austral, soit 16 heures de route, si si c'est possible. Bon alors cette fameuse carretera australe en vaut-elle la chandelle? bof nous on a trouve ca longuet: les 6 premieres heures ont ete saoulantes, les 6 suivantes tres tres belles, avec des glaciers suspendus dans les montagnes au dessus d'une foret vierge pleine de plantes a feuilles geantes, avec des torrents et des chutes d'eau a gogo. La toute fin, avec la rupture de courroie de pompe a eau a 1h du mat', on s'en serait bien passe, passke trouver un hotel a 2h du mat' dans un bled paume c'est pas gagne...

Apres avoir traine une journee a Coyhaique pour profiter du soleil qu'on n'avait pas vu depuis la normandie, on se refait une tranche de carretera austral jusqu'a Puerto Ibanez, d'ou on prend le ferry pour Chile Chico de l'autre cote du lac General Carrera. On se retrouve un groupe de 5 francais (Thomas, Virginie, Bebert et nous 2) et un espagnol (Francisco alias Pancho alias El Capullo - le gland. n.d.t. - ) sur un lac gigantesque (2h30 de ferry, quand meme!) d'un bleu incroyable dans un bon 100km/h de vent. Bon sang mais on peut monter un club de planche a voile ici!!! Tout le groupe passe ensuite la frontiere Argentine a Los Antiguos, s'enfile un bife de chorizo (la top viande de boeuf), et prend le bus de nuit pour El Chalten au pied du fameux Fitz Roy par la "ruta 40", encore une piste interminable.

On assiste a un lever de soleil sublime sur la steppe patagonienne, avec des guanacos, des nandous  (bipbip!), et un renard qui se baladent le long de la route. Midi, nous voila a El Chalten. Le Fitz Roy est bien la, oooooooooooh c'est booooooooooooooooo! On en a bien profite le premier jour, parce qu'apres le temps s'est gate: un vent a decorner les cocus et de la pluie horizontale. C'est la patagonie... Apres une rando qui ressemblait plutot a de la nage a contre-courant et un monstrueux bife de chorizo de 600 grammes pour 4 euros, on remonte tous dans le bus pour El Calafate et le glacier Perito Moreno.

Oh le beau glacier! 4 kilometres de largeur moyenne, 5 kilometres de large pour le front glaciaire sur le lac, pour 60 metres de haut (et jusqu'a 170m sous l'eau). Il avance de 2 metres par jour au milieu et 40cm sur les bords, du coup ca craque en permanence et des blocs monstrueux tombent toute la journee, generant des vagues dignes de Hawaii. La glace varie du blanc a un bleu fonce, c'est tout simplement magique! Pas de chance le paysage est tout bouche autour, mais ca n'altere en rien la beaute du glacier lui-meme. Avec Roraima et Le Sud-Lipez, le glacier Moreno est un immanquable des phenomenes naturels sud-americains.

Demain le groupe se separe, et pour notre part on enchaine sur Puerto Natales et le parc Torres des Paine!

19:52 Publié dans Argentine / Chili | Lien permanent | Envoyer cette note

mercredi, 22 février 2006

Chili et Argentine, vers le sud

Ca faisait un moment qu'on n'avait pas ecrit, mais on avait une bonne raison: on etait en vacances. Ben oui, parce que jusque la on etait en v...oyage, et oui c'est different! Depuis San Pedro de Atacama, on en avait franchement marre de bouger tout le temps: prendre un bus, chercher un hotel, puis une agence de tourisme, faire le tour le lendemain, et rebouger. Notre nouvel objectif etait donc de trouver un endroit ou on se sente bien pour y rester plus longtemps.

On a commence par passer la frontiere Chili-Argentine pour s'installer a Uspallata, un village dans les Andes sur la route de Mendoza. Arrives sur place a 1h du mat', on se met en quete d'un endroit ou dormir. Pas de chance tout est plein. A 2h du mat' on finit par degoter un bungalow qui nous parait cher au premier abord. Finalement c'est top, c'est un bungalow 6 places avec salon, cuisine et tout, dans un grand jardin avec piscine. On y reste 3 jours a profiter de la piscine, a faire du tandem (c'est pas demain la veille qu'on tente Valence-Gap sur un truc comme ca), a glandouiller et a courir. Le probleme, c'est qu'il fait treeeeeeeeeeeeeees chaud. On enchaine donc pour Mendoza, a la recherche d'un lieu du meme genre mais plus tempere.

Mendoza, c'est un peu dans le genre Montpellier en plein mois d'aout: une ville moderne, touristique et une canicule a crever. Le truc marrant, c'est qu'il y a plein de voitures francaises, des modeles les plus recents aux plus vieux: les 307 cotoient les 403. On est attires par l'ascension de l'Aconcagua (6960m), mais on est vite calmes par les tarifs: plus de 2000$ par personne!!! C'est des malades, nous on va plutot revenir grimper le Taillefer pour pas un rond...

On enchaine donc rapidement (si on peut dire que 20h de bus c'est "rapidement") pour un endroit qu'on avait hate de visiter, Bariloche, dans le Lake District Argentin (passk'il y a la meme chose au Chili). Alors la, pfiou! on va y rester un peu! il y a des tonnes de lacs partout, dont le lac Nahuel Huapi au bord duquel est installee la ville de Bariloche. Alors la ville elle-meme est hyper touristique, mais tres jolie quand meme, et les environs sont splendides. Le lac est immense (p'tet comme le Leman, mais tout tortueux) et entoure de montagnes et de forets: on se croirait un peu en Suisse, et un peu dans les fjords norvegiens (d'apres les photos qu'on en a vu, puisqu'on n'y est jamais alle). Les  jours qu'on y a passe ont file, entre glandouille, vtt, glandouille, rando en montagne et degustation des hallucinants "bife de chorizo" (qui comme leur nom ne l'indique pas sont les meilleurs paves de boeuf qu'on a eu l'occasion de manger dans toute notre vie).

On reste ensuite deux jours a Villa la Angostura, sur la route vers le Chili, de l'autre cote du lac Nahuel Huapi. Meme type de cadre mais bien plus tranquille que Bariloche. D'un coup de vtt on y explore le parc national Los Arrayanes, qui protege une espece d'arbre au tronc cannelle qui ne pousse apparement plus qu'ici, et qui s'appelle, je vous le donne Emile... Arrayanes.

Direction ensuite le Chili, parce qu'on avait prevu de descendre a Puerto Montt, puis l'ile Chiloe et la fameuse carretera australe. Mais entre temps on a croise 2 gallois qui nous ont parle du volcan Villarrica, actif avec de la lave dans le cratere, du coup on a un peu change de programme: on tente d'y aller, mais les bus sont pleins (car le gros c.. de l'agence a refuse de nous reserver 2 places pendant qu'on allait retirer des sous chiliens)  donc on va a Valdivia en attendant: c'est une p'tite ville sympa, surtout que se prepare la grande fete annuelle et que du coup on assiste gratos a une demonstration de voltige aerienne. Autre attraction, les lions de mer qui se prelassent sur le quai pres du marche au poisson.

Le lendemain nous revoila un peu plus au nord, dans le Lake District Chilien (saviez-vous qu'il y a la meme chose en Argentine?) a Villarrica au pied du volcan du meme nom. Pour 50$ par tete de pipe, l'agence Trancura (que nous deconseillons formellement, tellement que c'est une usine a fric qui se fout des gens) nous equipe de la tete aux pieds - piolet, crampons, pantalon et veste impermeable, gants et sac a dos - et nous emmene a l'assaut de la bete: 2840m d'un cone volcanique recouvert d'un glacier. C'est un business qui marche bien, puisque nous sommes 40 touristes en file indienne a grimper dans la neige (rien que pour notre agence, et c'est comme ca tous les jours). L'arrivee au sommet vaut vraiment le coup: a l'instant ou on met le pied sur la crete du cratere, on se prend dans la figure une bouffee de je-ne-sais-quel gaz qui prend les poumons, irrespirable. Le cratere est tres abrupt, avec une collerette de glace salie par la cendre, et en-dessous ca plonge a pic jusqu'au lac de lave qu'on ne voit pas directement (c'est maree basse), mais d'ou la lave gicle et la fumee rouge s'echappe. C'est vraiment impressionnant! La redescente se fait le cul dans la neige, dans des toboggans traces par le passage de touristes.

Et la, on est a Puerto Montt, bof... c'est tres moche, les gens des "hospedajes" (pensions de famille) sont tous plus desagreables les uns que les autres, et on ne vous parle pas des 2 agences de tourisme qu'on a visitees... une excursion vite fait demain, et on file a Chiloe!

01:05 Publié dans Argentine / Chili | Lien permanent | Envoyer cette note